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Skandhaus is in the house


ADRESSES & ACTUS

Skandhaus is in the house

S comme Skandhaus. Ou comme scandinave. Ou comme scandaleusement tentant et élégant. Tels sont les mots qui nous viennent lorsque l’on approche la boutique de Rachel, une des chineuses les plus savoureuses de tout Marseille. Avec application, celle qui est aujourd’hui à la tête de sa propre boutique, Skandhaus, nous confie son amour de la brocante et son goût pour la chine. Rencontre.

Si je suis brocanteur, c’est parce que :
Chiner est, pour moi, un moyen de transcender les frontières et de se rapprocher de l’ailleurs tout en le ramenant chez soi. C’est ce que j’aime dans ce métier.
Si je devais résumer mon parcours :
J’ai commencé à chiner en Afghanistan où le tapis est comme un livre et le vêtement une revendication identitaire et sociale. Puis, un jour je me suis sentie « choisie » par le mobilier danois et par son âge d’or (1940-1960). L’intention de cet art est noble : son design s’adresse à tous, son charme est sans limite. Et son témoignage n’en est que plus humble, discret et puissant. C’est avec ces convictions que je me suis lancée et que j’ai créé Skandhaus.
Si ma boutique s’appelle Skandhaus c’est parce que :
« Skandhaus » signifie la « maison scandinave » qui, elle-même, représente la force de la culture domestique et du « vivre ensemble ».
Si je suis implantée à Marseille, c’est parce que : C’est la ville de tous les départs ! Et sa lumière si particulière ne me lassera jamais…
Si j’étais brocanteur de l’année, je le serais :
Pour ma vision de chiner : j’aime faire dialoguer les pièces entre elles et c’est en ce sens que je me distingue.
Si je devais vivre dans une autre décennie : Je vivrais dans les années 40 ! Pour moi, ces années représentent le chic, la couture et l’élégance. Et d’un point de vue déco pur, cette décennie est très courageuse : elle invite la couleur, des pièces intelligentes et des formes uniques tout en créant une vraie cohérence dans les ambiances d’intérieur.
Si j’étais dictateur de déco, j’interdirais :
La couleur orange. Pour moi, elle représente les années 70 et sa dégénérescence totale : le mauvais goût, le plastique et le synthétique… l’ennemi de la discrétion et du charme ! Bon. J’apporte tout de même un bémol car, en Asie, cette couleur symbolise la conscience. L’orange m’est donc plus sympathique à cet égard.
Si j’étais une pièce incontournable du design contemporain, je serais :
La « Cherner Chair » par Norman Cherner.
Si je faisais la météo des prochaines tendances :
Je mettrais en vogue l’univers dépouillé de la déco japonaise : less is more. Cette philosophie se rapproche de mon coeur de métier : la culture domestique scandinave. Ne pas accumuler des masses d’objets mais s’émouvoir d’une seule pièce, c’est ce que j’aime.
Si je pouvais garder une pièce que j’ai vendue :
Ce serait la « bean table » (table basse en palissandre de rio). La rencontre entre sa forme organique et son matériau, le palissandre de rio, au superbe bronzage me fait immédiatement penser à un corps.
Si j’étais mon client, je m’achèterais :
Le banan sofa et les chaises Kai Kristiansen, en vente sur BrocanteLab.
Si je n’étais pas brocanteur, je serais : Décoratrice, habilleuse de lieux, sans aucun doute.
Si nous étions 10 ans plus tard, je me verrais bien :
Toujours dans la même idée, je me vois bien Home Stager dans 10 ans.
Si j’étais manichéenne, je préférerais :
Habitat à Ikea.
La Villa Savoye à l’Élysée.
La bibliothèque Georges Pompidou à la bibliothèque François Mitterrand.
Un fauteuil Barcelona à une chaise Tolix.
Marie Antoinette à Philippe Starck.
Le Café de Flore au Starbucks.
La braderie de Lille à la Braderie du Canal Saint-Martin.
Un chalet de Montagne à un château de la Loire.
L’atelier Pablo Picasso à la Factory d’Andy Warhol.
La Tour Eiffel à la Canebière

Rencontre avec Bel Ordinaire


ADRESSES & ACTUS

Rencontre avec Bel Ordinaire

Nous avons rencontré les créatrices de Bel Ordinaire, Marie-Claire et Séverine, deux soeurs animées par la passion du design, de la décoration d’intérieur et qui ont développé un goût immodéré pour le détournement, la pièce improbable ou unique. BIENVENUE DANS LEUR UNIVERS…

Présentez vous et présentez nous Bel Ordinaire en quelques mots…

Nous sommes deux sœurs convaincues que les petits riens revêtent parfois de la magie. Et réciproquement que les objets du quotidien doivent être utiles et beaux. Bel ordinaire c’est à la fois une e-boutique d’objets et mobilier vintage et une agence de décoration. Sur notre e-shop, nous portons notre propre regard sur l’objet que l’on souhaite ancrer dans le présent. Nous racontons ainsi une histoire en plantant un décor et en mettant en scène les objets qui reçoivent même un petit nom. Concernant notre sélection, nous faisons confiance à notre instinct. Nous nous laissons guider par nos coups de cœur.
Comment vous répartissez-vous les rôles dans le projet Bel Ordinaire ?
Nous travaillons en étroite collaboration. Nos idées se télescopent, se nourrissent mutuellement et accouchent d’un projet commun. Sinon c’est Marie-Claire la photographe du duo.
Où avez-vous l’habitude de chinez vos trouvailles ?
Nous chinons beaucoup en Auvergne (nous y sommes nées) dans les vide greniers, dépôts-ventes, Emmaüs et aussi chez des brocanteurs que nous connaissons bien maintenant.
Peut on réussir une belle déco seulement a partir d’objets chinés ?
Notre maître mot c’est l’éclectisme. Nous aimons mixer les styles et les époques sans pour autant oublier les pièces contemporaines.
Quelle est la plus belle pièce que vous ayez dénichée ?
C’est difficile de choisir car nous fonctionnons vraiment aux coups de cœur. C’est sûrement une applique murale à bras articulé en deux parties, en métal noir et laiton des années 50, avec un abat-jour forme diabolo.
Quel a été votre dernier projet de déco réalisé ? votre dernier chantier ?
Nous sommes sur le point de finaliser la seconde épicerie fine aveyronnaise Cosi vas. Comme le souhaitaient nos clients, nous avons travaillé dans le même esprit que la première en faisant la part belle au contreplaqué bouleau dans un style actuel et épuré. L’ouverture est prévue à l’automne dans le 11ème arrondissement. Sinon, nous venons juste de terminer la conception d’un garde-corps claustra à partir de tasseaux en chêne . La réalisation a été confiée à Lynium et comme toujours avec cet atelier, le résultat est impeccable.
Votre objet fétiche, ou celui que vous collectionnez ? et son histoire ?
Marie-Claire : c’est un lampadaire trouvé dans le grenier de mes beaux-parents et qui figure en bonne place sur la page d’accueil de notre site web. Séverine : la lampe Snoopy d’Achille Castiglioni offerte pour mes 40 ans par mon mari.
Quel style/courant/ préférez-vous ?
Nous aimons une foultitude de styles. De manière générale, nous sommes plutôt attirées par le design du XXème siècle et d’aujourd’hui, l’approche fonctionnaliste de l’architecture moderniste et le bois dans tous ses états. Pour illustrer nos goûts, nous dirions que nous aimons autant les intérieurs de Pierre Yovanovitch que ceux du duo de Dimore Studio.
Vos photos sont très jolies et mises en scènes réussies, avez-vous un conseil à donner aux vendeurs ?
Merci pour ce compliment. Nous prenons toujours nos photos en lumière naturelle par beau temps. Ensuite, nos mises en scène sont relativement simples et peu chargées.
Lieux parisiens que vous conseillez pour la déco ? Un lieu a découvrir absolument? Un resto ?
Le restaurant Monsieur Bleu à la décoration élégante et racée de l’architecte Joseph Dirand.

 

Rencontre avec Golden Age


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Rencontre avec Golden Age

Nous avons rencontré Golden Age, LA nouvelle galerie incontournable du 18ème. Ses fondateurs Ambroise, « le gentlemen collectionneur » (25 ans) et Alexandre, le « dandy décorateur » (27 ans) sont deux « self made men » passionnés de mobilier vintage. Ces deux experts chineurs se sont rencontrés en école d’histoire et marché de l’art ! Ils sont passionnés, drôles et on a envie de tout leur acheter… What else ? Ah oui… leur concept peut être ? C’est une vraie galerie 360° proposant : une galerie marchande de mobilier et objets vintage présentant un rapport qualité prix ultra intéressant (surtout pour Paris), du courtage en art contemporain et un service de décoration d’intérieur. Bienvenue dans leur univers…

Pour vous c’est quoi le Golden Age du Design ?
Toute la période des Trente Glorieuses: une révolution des formes et des matières. C’est une période de création insouciante qui accompagne l’évolution des moeurs, un brin de liberté qui est fascinant sociologiquement parlant.

C’est une tendance que vous incarnez un peu, à votre manière : à votre avis, c’est quoi cette tendance à être nostalgique d’une époque (années 50-60) qu’on n’a pas vécue (et de ses objets) ?
Je ne sais pas si on peut dire que c’est une nostalgie ! C’est une période novatrice et encore ultra contemporaine ! Dans n’importe quel courant artistique c’est une démarche moderne, par exemple l’art contemporain avec Dan Flavin, le cinéma avec Jean-Luc Godard, l’architecture par Mallet-Stevens et le design par Perriand ou Prouvé pour ne citer que les plus connus! On adhère facilement de nos jours à ces formes intemporelles.

Quand on visite votre galerie, on a l’impression d’être dans un film de Godard ou de la nouvelle vague. C’est voulu ? Si oui, c’est quoi votre film préféré de cette époque ?

Regardez « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages  » d’Audiard et vous retrouverez cet univers dans notre galerie!

Quelle est la plus belle pièce que vous ayez dénichée ?
Notre grand bureau bibliothèque datant de la fin des années 1940. Un plaquage acajou, des pieds forts en V, un créateur inconnu mais de magnifiques proportions. Une pièce hors du commun !

Votre objet fétiche, ou celui que vous collectionnez ? Et son histoire ?
La céramique ! Des vases, des pichets, des petits bols, ce sont des objets à forte sensualité de part leur forme et leur matière… La plupart ont été conçu entre les années 30 et 70.

Celui qui, d’après vous va bientôt revenir à la mode ?
Ce n’est pas un objet mais une tendance qui va revenir à la mode. Au même titre que le mobilier scandinave en ce moment, le mobilier des années 80’s va prendre le dessus.. En fait la tendance du mobilier et de la décoration suit celle de la mode et de la musique. A priori les premières créations de Starck, ou celles d’architectes pour des chantiers de particuliers des années 80’s. Ce sont les grandes galeries qui dictent les tendances : Downtown, Yves Gastou, Jacques Lacoste…

Un conseil pour mieux marchander ?
Sembler désintéressé face à un objet qui vous émerveille !

Dernière question : est-ce qu’être un chineur de brocante vous aide à chiner en soirée ?
Alexandre : C’est une excellente question, merci de me l’avoir posée. Ambroise : Ouais, ça aide à négocier…

Le manuel du savoir chiner


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Le manuel du savoir chiner

Un chineur (à ne pas confondre avec le « dragueur du samedi soir») est avant tout un amateur d’objets, meubles qui ont une histoire. C’est surtout celui qui sait repérer les bonnes affaires et repartir avec.. C’est assez subjectif car heureusement la bonne affaire de votre voisin ne sera peut être pas la votre. Mais il y a quand même quelques règles de base à respecter.

Règle n°1 :
Soyez matinal (plus matinal encore qu’un lundi matin au bureau) ! La pépite se dégote souvent au cul du camion au moment du déballage ! Ne la laissez pas passer…

Règle n°2 :
Tenue cool exigée ! Pas de signe ostentatoire, habillez vous simplement sans quoi vous risqueriez d’attirer l’œil du marchand et probablement de vous faire avoir sur les prix…

Règle n°3 :
Soyez réactif et marchez au coup de cœur ! Vous avez un besoin en particulier ? Gardez le dans un coin de votre tête mais restez ouvert.. Même si vous avez fait la fête la veille, il faut avoir l’œil vif pour flairer la bonne affaire.

Règle n°4 :
Soyez curieux : Le brocanteur est avant tout un passionné, alors si vous souhaitez connaitre la petite histoire de l’objet ou du meuble qui vous a tapé dans l’œil : lancez-vous et faites le parler, vous allez le séduire.

Règle n°5 :
Apprenez à négocier : les plaisirs du chineur est aussi celui de marchander, alors discutez les prix… On ne sait jamais ! Mais ne proposez pas un prix trop bas qui risquerait de vous griller de montrer que vous ne connaissez rien au marché… Au fait, rangez votre CB, la broc c’est en liquide…

Le plus :
Chiner c’est aussi flâner, se balader sur les brocantes et se poser pour un petit café, bière ou autre en terrasse une fois la balade terminée…