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Il n’y a que l’émail qui m’aille

INSPIRATION

Il n’y a qu’email qui m’aille

Au début, c’était une solution provisoire en attendant d’investir dans le service scandinave de vos rêves. Sauf qu’avec vous, cette sympathique cafetière rouge pétant en a vu de toutes les couleurs. Les coups durs, les coups bas, les coups de bourre : elle était toujours là, à vos côtés. Elle a résisté à toutes les chutes, elle s’est toujours relevée. Increvable, cette cafetière. Un véritable coach de vie. Mieux qu’une amie en or : une amie en tôle émaillée. Leur charme un rien déglingue, entre kitsch et poésie, font des ustensiles en tôle émaillée les plus attachants des objets familiers.
Dès 1870, grâce aux frères Japy de Belfort notamment, l’émaillage est utilisé dans la production des égouttoirs, fontaines, cuvettes, bougeoirs, arrosoirs ou encore poêles, pour empêcher les objets en fer de rouiller. Facile d’entretien, pratique et bon marché, cette « porcelaine du pauvre » a accompagné le quotidien de toutes les maisonnées. Pour les dater Les plus anciennes pièces sont peintes à la main, en relief. Leurs motifs représentent des fleurs, des paysages ornés d’oiseaux et de papillons.
Début XXe siècle, la technique des décalcomanies (dessin en couleur vitrifiable sur papier enduit) permettra de réaliser des décors en série. Puis, à partir des années 20, le style Art déco s’impose : les damiers remplacent les frises et les motifs champêtres. Les dessins sont réalisés au pochoir et au pistolet. Dans les années quarante, les décors se simplifient encore. Très prisé des Américains, l’émail est blanc marbré ou moucheté. Estimer son prix L’état général est déterminant : un éclat dans la tôle ou un service incomplet peut faire chuter le prix de moitié. Les pièces les moins chères se négocient aux alentours de 50 euros. Les plus classiques peuvent atteindre jusqu’à 150 euros. Attention aux copies même si elles sont faciles à déceler : motif grossier, soudures fragiles.