Visite chez Béatrice Laval
« Le mauvais goût n’existe que dans la tête des frileux » nous confie Béatrice.
Cette simple phrase, punchline ou mantra éternel — on vous laisse trancher — résume toute la vision portée par cette femme, Béatrice Laval, à la tête de la marque de déco Le Monde Sauvage. Qu’y lire ? Son insatiable soif de personnalisation et son refus catégorique de l’uniformisation. Et c’est cette philosophie, vous vous en douterez, qui nous a rapprochés de son travail et de la maison qu’elle dirige depuis 2012 après qu’en 1970, ses parents l’ont fondée. Notre rencontre a été si évidente qu’elle a donné naissance à une box déco co-brandée Selency x Le Monde Sauvage (bientôt de retour en stock, promis), à une abondante wishlist made in Béatrice sur le site et à cette visite privée.
Ne soyez donc pas frileux, entrez.
Crédits photos : © Selency
Pour un intérieur qui lui ressemble
Béatrice est de celles qui se réjouissent lorsque vous portez les couleurs que vous aimez et non les couleurs qui vous sont dictées. Que ce soit dans sa déco ou dans les collections de l’entreprise qu’elle dirige, on retrouve cette aspiration à la dé-uniformisation, et d’emblée, dans son salon.
L’art de manier les couleurs
Premier coup d’œil sur le wall of fame familial et on comprend : Béatrice aime l’art et le textile : « Le textile, c’est la douceur et la couleur. Un peu comme un vêtement peut refléter la personnalité de celui qui le porte, un textile d’intérieur sert à refléter la personnalité de ceux qui l’habitent. »
La charme de l’ancien. La modernité des couleurs.
L’appartement était inhabité depuis 20 ans lorsque Béatrice et sa famille y ont emménagé. Si le charme haussmannien n’a pas souffert de ses vingt années de solitude, de gros travaux restaient à réaliser. Ce qui n’a pas découragé Béatrice, architecte de formation, et l’a même décidée à tout refaire elle-même : « Lumière, balcon, distribution…. on a tout repensé. Et, une fois les gros chantiers terminés, j’ai notamment pris la décision de peindre le parquet en blanc, ce qui m’a permis de choisir la couleur des murs en toute liberté. »
Focus sur la salle à manger
« Il y a deux pièces charnières dans le séjour : notre table, un ancien établi d’atelier militaire, qui est le premier meuble que mon mari et moi avons acheté en commun, et notre tapis moldave, qui fonctionne comme un jardin au sol. »
Lorsqu’on lève la tête
Quelques pas dans la cuisine
Chez Béatrice, « la couleur est souvent le fil conducteur qui crée le liant : dans la cuisine, par exemple, le jaune du plafond descend sur les rideaux et se retrouve dans un bon nombre d’accessoires. »
Zoom sur la cuisine
L’harmonie, c’est la fusion
« À mon sens, le secret pour une harmonie, c’est de travailler l’espace. La pièce est un cube à 6 faces. Je travaille toutes ces faces souvent en lien les unes avec les autres, en ne gardant surtout pas l’opposition classique mur / plafond / sol. » Exemple parlant dans la cuisine où la fusion entre mur, sol et déco dépasse même l’harmonie pour faire place au trompe-l’œil. Archi-fan, coté Selency.
De l’autre côté du miroir
La chambre parentale et la madeleine de Proust de Béatrice Laval
Ce que préfère Béatrice sur Selency ? Tomber nez à nez sur des pièces vintage de la marque qu’elle dirige, Le Monde Sauvage. Parmi ces pièces, deux font office de « Madeleine de Proust » : la tête de lit en rotin, qu’on retrouve en pièce maîtresse de sa chambre, et la suspension en nacre, présente au dessus du lit également.
La fameuse suspension en nacre
De l’autre côté de la chambre
Pour terminer notre visite, un coup d’œil depuis la tête de lit en rotin où petits objets déco, matières naturelles, souvenirs de voyage, couleurs assumées et cheminée ancienne rappellent toute la philosophie déco de notre hôte : « Se faire confiance, oser et assumer ses envies, c’est le secret. »