Bienvenue chez Mathilde
C’est à Paris, un jour de lumière (oui, ça arrive), que Mathilde nous accueille dans son appartement. La chineuse assidue — en brocante comme sur Selency — nous confie alors avoir vécu à Shanghaï il y a quelques années et s’être réjouie de retrouver la richesse du design européen à son retour. Parce que le truc de Mathilde, c’est les pièces à histoire. Mention particulière pour les pièces signées, sa gourmandise préférée : « Occasionnellement, je craque pour leur caractère intemporel. Ces pièces vous suivent dans le temps et tous les déménagements sans perdre de charme ou de valeur. » Très juste. Ainsi, entre deux simples céramiques, un tapis contemporain ou une table de ferme classique, on a eu le plaisir de tomber nez à nez avec quelques pièces signées Breuer, Guariche, Castiglioni ou Yanagi. On vous emmène ici à leur rencontre.
Premiers pas
« La lampe, en tant qu’objet, me fascine, je pourrais les collectionner ! » nous confie Mathilde dont l’univers décoratif se dessine dès l’entrée : passion pour les luminaires, culture du bois, fascination pour le blanc et les matières, goût pour l’essentiel et recours au rangement esthétique… Le ton est donné.
Passage par la salle à manger
Très rapidement, Mathilde a opté pour une table de ferme, destinée à recevoir en nombre. Autour, elle a joué le contraste : « J’avoue avoir une passion pour l’esthétique Bahaus et la simplicité de ses lignes. Les deux modèles de Breuer que j’ai choisis (ndlr : les chaises) ont en commun cette structure tubulaire révolutionnaire. J’aime le contraste entre l’acier froid et le cannage plutôt chaleureux de la B32 et l’effet aérien de la B33. »
« Ce qui me fascine dans le blanc, c’est la douceur qu’il insuffle, sa faculté à faire rentrer et accentuer la lumière, à donner une sensation d’espace, à faire contraster les couleurs et les différents matériaux. »
Pivotez et vous voilà dans le salon
Ce sont les luminaires qui ont investi les premiers le salon. Autour d’eux, la décoration s’est organisée peu à peu dans un souci de luminosité globale : « La lumière est un peu une obsession. C’est elle qui nous a fait craquer pour cet appartement, ultra-lumineux le jour. La nuit venue, les lampes d’appoint permettent de donner vie à différentes sources de lumière et apportent une ambiance conviviale à l’appart. »
« Après les lampes, vint le canapé. Nous l’avons choisi pour son côté cosy et sa couleur qui lui permet de s’associer avec tout. »
Après avoir déniché ses chauffeuses Guariche sur Selency (retapissées d’un tissu en velours Pierre Frey), Mathilde a chiné sa table en loupe d’orme en deux clics : « Nous cherchions un matériau lumineux qui pouvait trancher avec la clarté du canapé et le plancher. C’était un pari mais nous en sommes ravis. »
Prendre son temps pour décorer, laisser les différents bois s’exprimer et le blanc adoucir les angles, tels sont les conseils de Mathilde : « L’important est de prendre le temps pour donner une âme à son intérieur et s’y sentir bien. Selon moi la décoration ne doit pas être figée, c’est un vrai terrain de jeu quand on aime cela. » Next playground : la chambre.
Comme dans une chambre de campagne ?
« C’est vrai, elle a ce petite quelque chose des maisons de campagne. Parce que je me suis naturellement orientée vers des teintes claires et naturelles qui accentuent la luminosité et apaisent par leur douceur, sûrement. En tout cas, on s’y sent bien. »
On termine la visite comme on l’a commencée, face à une autre lampe (elle aussi chinée et mise en vente sur Selency et par ces quelques mots de Mathilde : « Il est aujourd’hui tellement facile de changer de décoration, de vendre, de racheter, bref de s’amuser. » Clairement. Pourquoi s’en priver ?